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Corona virus, une deuxième vague qui nous frappe de plein fouet


La covid-19 touche la France depuis Mars 2020. Après un confinement et des

vacances d’été bousculées, le temps de la rentrée est arrivé. L’IUT B comme tous

les autres établissements scolaires a dû s’adapter à des normes sanitaires à

respecter. Professeurs, personnels de l’établissement mais surtout les étudiants ont

donc vécu une rentrée pas comme les autres. Je suis allée à la rencontre

d’étudiants du département info/com pour avoir leur ressenti sur la crise sanitaire.


Le coronavirus a perturbé la vie de tous les Français. Depuis mars, le sujet crée de

nombreux désaccords, les avis divergent, les Français sont divisés face à cette crise.

Angoisse, déni, ou encore je-m’en-foutisme, ce virus nous fait passer par toutes les

émotions. Pour Isis, étudiante en année spéciale Infocom, il suffit de trouver un équilibre :

« Je pense que je fais partie d’une majorité de personnes qui sont assez angoissées par la

possibilité de transmettre le virus sans avoir soi-même de symptômes mais qui n’arrêtent

pas de “vivre” pour autant ! Il faut réussir à trouver l’équilibre entre être trop vigilant et ne

pas l’être assez. ».


La Covid-19 a aussi entraîné la fermeture de certains lieux publics, l’annulation

d’évènements, une malchance pour les étudiants en quête de culture ; c’est le cas de

Sara, étudiante en deuxième année métier du livre : « Pour moi, si tout le monde respecte

le port du masque (sur le nez et pas dessous) ainsi que la distanciation et le lavage de

mains régulier, tout devrait bien se passer. Ce qui m’ennuie le plus, c’est les annulations et

reports de tous les événements culturels tels que les concerts et les salons du livre, qui

pour une étudiante en métier du livre, sont assez importants ! »


La rentrée est un jour spécial dans la vie d’un étudiant, mais celle-ci l’était encore

plus. Après presque 6 mois sans aller au lycée, ou à l’université, le retour sur les bancs de

l’école n’était pas si facile comme nous le confie Corentin, étudiant en première année

Infocom : « J’ai assez mal vécu la rentrée du fait de tous ces changements, notamment le

port du masque qui reste très contraignant en cours, pour prendre la parole par exemple.

Il n’y a plus de travaux en groupe dans ma classe, c’est une rentrée très spéciale ».


Le port obligatoire du masque est une habitude difficile à prendre pour tout le monde, et

elle entraîne parfois des situations que nous n’avions jamais vécues avant, comme le

raconte Amélie, étudiante en deuxième année Infocom : « Cette rentrée était un

événement inédit pour tout le monde je pense. Le port du masque toute une journée n'est

évidemment, pas très agréable, mais bon, on n'a pas le choix. C'est assez étrange de ne

plus voir le visage des gens dans leur intégralité. Personnellement, je n'ai même pas

reconnu certaines personnes le premier jour à cause du masque... »

Ce bout de tissu, qui cache la moitié du visage, mais qui protège contre la contamination

du virus a de nombreuses conséquences sur la manière de travailler. En effet, pendant les

études supérieures, les oraux ont une place importante mais cette année c’est assez

particulier comme l’explique Sara : « Concernant le port du masque je m’y suis vite

habituée mais c’est vrai que c’est quand même embêtant notamment pour les porteurs de

lunettes (dont je fais partie) et pour tout ce qui est devoirs oraux, exposés... cela coupe un

peu la communication corporelle je trouve. »


En plus de devoir adopter de nouvelles habitudes dans leurs vie quotidienne, les

étudiants ont aussi dû changer leurs habitudes de travail. Pour éviter la propagation du

virus dans l’établissement, certains cours sont réalisés à distance ; une aubaine pour

Sara : « Globalement j’ai très peu de cours à distance (2 ou 3) et ça ne me pose pas de

problème, ça m’arrange plutôt. J’ai l’impression d’être plus productive et ça me permet de

mieux assimiler les connaissances. De plus, sur chaque cours à distance nous avons

accès à un forum pour poser toutes nos questions, c’est assez pratique pour garder un

contact prof-élève. Les cours à distance me correspondent tout à fait, mais je pense que

certaines personnes ne s’y retrouvent pas du tout et peuvent avoir beaucoup de mal à

suivre. ».



En effet, suivre un programme à distance reste un inconvénient pour d’autres comme Amélie

et Isis : « C'est toujours un peu compliqué pour moi de réussir à me mettre au travail

quand je suis chez moi. Je suis vite tentée de faire autre chose. Selon moi, certains cours

ne sont pas dérangeants à distance (comme les cours de web), au contraire. Cela permet

à tout le monde d'avancer à son rythme. Mais pour les autres cours, je préférerais les avoir

en présentiel car je trouve qu'on se sent plus impliqué et que l'on est plus attentif. ».

« Nous avons malheureusement de plus en plus de cours à distance, ce qui ne me

convient pas du tout car j’ai besoin d’un environnement et d’une proximité avec le

professeur et mes camarades pour être vraiment concentrée et surtout spontanée. ».


Le département du Nord est aujourd’hui placé en « zone de circulation active du virus »

ou « zone rouge ». Cela a engendré de nouvelles normes sanitaires à respecter depuis ce

Samedi. Les normes impactent la vie de nombreux étudiants, et créent parfois de

nombreuses confusions comme le dit Sara : « Sincèrement, je trouve qu’il y a beaucoup

d’incohérences sur toutes ces normes qui s’ajoutent au fur et à mesure. D’un côté les bars

menacent de fermer et de l’autre les métros sont bondés tous les matins, sans gel à

disposition dans les stations de métro. Autre exemple, les salles de sports ont fermé

tandis que la majorité des autres clubs sportifs sont restés ouverts. »


Si de nombreux étudiants, comme Sara, sont étonnés par l’illogisme qu’il peut y avoir

dans ces nouvelles règles, d’autres, comme Amélie, soulignent des règles trop strictes et

qui pourraient ne pas aboutir à la diminution de la propagation du virus : « Je ne

comprends pas forcément la nouvelle norme en ce qui concerne la fermeture des bars.

Pour moi, les fermer plus tôt ne change pas grand chose. Tant que les gestes barrières

sont appliqués, en quoi l'heure influe-t-elle sur la propagation du virus ? Je pense qu'il ne

faudrait pas trop priver la population de ce genre de sorties. Il ne faut pas s'arrêter de

vivre à cause du virus, juste réussir à trouver un juste milieu pour vivre avec tout en évitant

de contaminer d'autres personnes. »


La fermeture des bars et les règles plus strictes ont fait débat. Isis parle même

d’injustice envers les professionnels : « Je pense que les nouvelles normes sanitaires sont

injustes envers les gérants de bars et de salons de thé qui voient leurs établissements une

nouvelle fois fermés alors que d’autres grandes structures comme les parcs d’attractions

où les grandes entreprises abritant des milliers de personnes dans leurs locaux restent

ouverts. »


Aujourd’hui, la propagation du virus continue, et elle n’est pas prête de s’arrêter. Cette

crise sanitaire a entraîné de nombreux changements dans la vie des étudiants, tant dans

leur vie personnelle que dans leur vie universitaire. Espérons que le reste de

l’année scolaire se passera bien malgré tout, et que nous pourrons finir l’année dans de

meilleures conditions qu’elle n’a commencé.


Merci à tous les étudiants ayant bien voulu répondre à nos questions pour cet article.


Camélia

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