Avec le développement d’Internet, le surplus d’informations que l’on reçoit, une certaine défiance envers les médias traditionnels est née. Une alternative à ces médias traditionnels s’est alors développée, on parle de média participatif ou encore de média citoyen. Cette alternative est encore peu connu, c’est pourquoi nous avons décidé de vous en parler aujourd’hui !
Un média participatif, comme son nom l’indique a pour but de donner la parole aux citoyens, de leur permettre de transmettre l’information. Pour faire simple, ce ne sont plus des journalistes et rédacteurs professionnels qui écrivent les articles, mais toutes les personnes qui le souhaitent. Elles permettent ainsi d'apporter un point de vue différent, nouveau, un complément à une information d'un journal traditionnel.
Cette alternative s’est notamment développée sur le web, mais elle prend une nouvelle ampleur en se déclinant vers de réelles organisations qui se créée. D’ailleurs, à Roubaix, à 15 minutes de l’IUT, un média de ce type s’est créé depuis 2017 à la Condition Publique : Le Labo148. Camélia, une étudiante en deuxième année de DUT info/com y participe depuis quelques années et nous a raconté son expérience.
Labo148, le média participatif près de chez vous !
Le Labo148 est un média participatif « jeune » c’est à dire qu’il est ouvert aux personnes de 15 à 30 ans. Ici, les participants traitent de sujets qui les intéressent, qui les interpellent, et par la suite ils peuvent se former aux métiers du journalisme grâce à des formations gratuites qui sont proposées par la structure. Ce projet est notamment rendu possible grâce aux deux coordinateurs qui encadrent le Labo148 ; Flora Beillouin, journaliste et illustratrice et Julien Pitinome, photographe et journaliste. Pour Camélia « c’est une réelle opportunité d’avoir accès à ce type de structure, ça m’apporte beaucoup, tant sur le plan personnel que professionnel ».
L’une des particularités des médias participatifs ce sont les échanges qui sont au coeur du projet, les participants s’entraident, se conseillent et créer des productions journalistiques ensemble. Cela permet aux jeunes d’apprendre le travail en équipe mais pas seulement comme le souligne Camélia : « hormis les compétences journalistiques que j’ai pu acquérir grâce au Labo148, ce projet m’a aussi permis de rencontrer de nombreuses personnes, de me créer un réseau et parfois même de créer des amitiés avec des personnes que je n’aurais peut-être pas rencontré en dehors de ce média participatif. »
Transmettre de l’information différemment et selon ses goûts, avec de l’originalité et pour tous, c’est avant tout l’objectif de ces jeunes du Labo148. Ils se réunissent une fois par semaine pour échanger sur les nouvelles productions. Sujets d’actualités, actualité locale, nationale ou mondiale, chacun peut y trouver son compte et raconter à sa manière, et ça, ça plait à Camélia : « ce que j’aime particulièrement c’est pouvoir parler de sujets qui m’interpellent tout en pouvant choisir le support et la forme que je veux utiliser. Je peux même rajouter un côté artistique à mes productions, comme du dessin ou de la danse par exemple. C’est rare de voir ça dans les médias traditionnels, et c’est cool de pouvoir se démarquer de ce que l’on a l’habitude de voir. »
De belles opportunités…
Participer à un média participatif, ça ouvre également des portes. Camélia a récemment participé à une émission télévisée sur la chaîne régionale Weo : « Sans le Labo148, je ne pense pas que j’aurais eu l’opportunité un jour de participer à une émission télé. J’étais fière de pouvoir présenter une belle chronique, le fruit de mon travail au Labo148 et des formations qui m’ont vraiment aidées à créer de vraies productions. »
Le Covid-19 a un peu bousculé les habitudes des médias participatifs, comme toutes les activités collectives. Cependant, Camélia nous explique que malgré tout, les productions et les échanges ne s’arrêtent pas : « On arrive à continuer nos réunions hebdomadaires en Visio et à faire des productions chez nous. On a réalisé deux émissions radios à distance, c’est important pour nous de ne pas perdre le fil et continuer à informer à notre manière. »
Les médias participatifs, c’est donc une expérience à tenter pour tous ceux qui souhaitent découvrir le milieu de journalisme, ou encore se former à l’audiovisuel, à la radio, ou encore à la photographie. Participer à ce type de projet, c’est aussi un geste citoyen, on permet aux individus de s’informer différemment que via les médias traditionnels. Si vous souhaitez plus d’informations sur le Labo148, n’hésitez pas à aller faire un tour sur leur site pour découvrir leur productions : https://www.labo148.com.
Dernière chose importante, les médias citoyens sont à la mode, et se développent fortement. Cependant, sur internet, les articles rédigés par des citoyens peuvent venir de sources variées ; il est donc important de toujours vérifier les sources de ces articles afin de ne pas tomber dans le piège des fake news !
L’équipe Whatsup